En attendant que Marie la flemmarde nous ponde l'article sur La Paz, je vous fait patienter en vous narrant ma folle aventure sur le Camino de la Muerte ! (Route de la mort en French)

Après quelques hésitation, je décide de m'inscrire pour la descente en VTT de la route la plus dangereuse du monde : Camino de la Muerte ! Je suis passé par l'agence Gravity, qui possède une excellente réputation pour cette activité. Marie quand à elle, profitera de sa journée pour aller se faire pomponner chez le coiffeur.

Je pars le lendemain tôt, mais genre très tôt, en laissant Marie ronfler encore quelques heures. Le point de rendez-vous est un pub à 10 minutes de notre hôtel. En déjeunant, je fais connaissance avec un gars qui participe aussi à l'événement. Après avoir parlé de tout et de rien, la question "pis toi, t'es d'oû hein ?" "De Suisse !" Yeah, ça commence bien.

Nous partons à bord d'un minibus ou nous faisons tous connaissance. Tout d'abord, notre guide, Mike, jeune Américain à La Paz depuis 7 ans, et deux locaux : le chauffeur et le guide assistant-photographe. Concernant les participants, nous étions 7, deux Suisses, deux Allemands, deux Anglaises et un Canadien. Et c'était chouette ! Nous avons croisé des groupes de 20 personnes, cela ne devait pas être la même ambiance.

Après une petite heure de route, nous descendons du bus et recevons notre matériel : casque, gants, veste, pantalon, et bien sur, le vélo ! Ce sont des vrais vélos de descente, de ouf, de professionnels, la classe totale. Il faut savoir que ces vélos ont maximum 4 ans, après, ils les revendent aux autres agences de La Paz. C'est pour ce genre de détails que Gravity a une telle réputation.

Et rien à dire, j'ai la classe, non ?

Avant de commencer les choses sérieuses, speech sur la sécurité et distribution d'alcool pur. Une lampée pour le vélo, une pour la Pachamama (la Terre-Mère) et une pour le Tom. Et l’alcool pur le matin, ça décoiffe ! La descente peut commencer.

Le début est vraiment relax, on commence par rouler sur une route bitumée pas très sinueuse. Après une heure de descente, les choses sérieuses commencent réellement ! Le bitume laisse place à un chemin pierreux et bien plus sinueux avec un gros vide à tes côtés. De plus, nous devons rouler à gauche. C'est la seule route en Amérique du Sud de la sorte. Cela permet au chauffeur de mieux visualiser le vide et de voir si ça va passer. Ou pas...

La route n'est actuellement plus tellement fréquentée par les Boliviens, car une route de contournement plus sûre a été ouverte il y a quelques années. Du coup, on ne croise quasi plus de voiture ou camion sur la Route de la Mort, mais plein de touristes en VTT ! Par contre, le jour où j'ai fait la descente, la route de contournement était fermée, donc tout le monde devait prendre l'ancienne route ce jour !!!! Heureusement, on a croisé peu de véhicules...

Il faut bien se rendre compte qu'avant cette route de contournement, on estime qu'environ 200 à 300 personnes mourraient sur la Route de la Mort chaque année ! Soit un véhicule toutes les deux semaines en bas dans le talus.

Lors de la descente, le guide assistant-photographe s’arrêtait fréquemment pour nous prendre en photo dans le vif de l'action. C'est grâce à lui que nous avons eu de jolies photos et que n'avons presque pas dû sortir notre appareil ! Pour voir toutes les nombreuses photos : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10153932048413222.1073743341.48795603221&type=3

La descente commence à une altitude de 3600m pour finir à 1100m ! Donc ça dure longtemps et la température varie beaucoup. Au début, veste, pull, pantalon et écharpe pour finir en t-shirt et short. Avec quelques passages sous des chutes, dans des grosses flaques, etc.

Dans l'absolu, la descente ne fut pas très dure ou effrayante, il faut juste être concentré et ça passe comme dans du beurre. Mais bordel, les bras ramassent tellement ! Toutes les vibrations dues aux cailloux se répercutent dans les bras, et ça fait vachement mal au bout d'un moment... (et le pire c'est le lendemain)

Mais cela ne m’empêche pas de garder une classe d'enfer, non ? 

Après des heures de descente, nous arrivons à destination : Yolosa. Petit bled où nous savourons une bière bien méritée, personne n'est mort ! Nous reprenons le bus 5 minutes pour rejoindre La Senda Verde Animal Refuge. C'est un refuge pour animaux dans le même genre que l'Amazoonico que nous avions visité en Equateur (Equateur - Amazonie). En gros, ils récupèrent des animaux pour les soigner et si possible, les relâcher dans la nature ensuite.

Là, nous attend une douche jubilatoire et à manger ! Et après s'être sustentés, nous avons même droit à une petite visite du refuge.

Après toutes ces aventures, c'est l'heure de rentrer. Nous remontons dans le bus et c'est reparti pour la Route de la Mort, mais en mini-bus et à la montée ... Youpi !